La cordonnière de la place en résidence de création à l'École secondaire André-Laurendeau.
Grâce à une bourse du Conseil des Arts de Longueuil, des groupes d'élèves de secondaire I et II, issus des programmes de danse et d'art dramatique vivront l'activité Moi, mon soulier et ainsi, nourriront de leurs créations la pièce La cordonnière de la place.
Parallèlement, Carol Jones, interprètes et directeurs de jeu de La cordonnière... s'unissent de façon hebdomadaire pour créer la mise en scène de la pièce.
À la fin de l'activité, professionnels et élèves se rassembleront pour présenter leur travail. Cet événement est prévu pour la fin décembre 2013.
Avec Danielle Godin, Carol Jones, Philippe Meunier, Valérie Michaud, Carl Archambault et Florence Blain Mbaye
Victoria,
exerce son métier de cordonnière dans une boutique de la Place. Au tournant de
la cinquantaine, lasse de mener une vie terne, désirant faire vivre cette
passion créative qui l’habite depuis trop longtemps, Victoria hésite à créer
SES souliers. Puis à l’hiver 2010, Victoria voit sa vie basculer. Des
personnages fantastiques du présent et du passé, traversent la réalité de la
cordonnière, pour choquer ses convictions, perturber sa destinée et
l'accompagner dans ses rythmes.
S’inspirant librement de l’univers fascinant
de Victoire Du Sault, première femme cordonnière au Québec, cette pièce
rassemble la danse, la poésie, le jeu théâtral et les percussions.
L’atelier
Pour cette portion, nous offrirons un atelier de polyrythmie
corporelle et vocale : En découvrant nos inspirations musicales, nos rythmes, les plus
significatifs pour la création de La cordonnière de la place, les participants découvriront des jeux
rythmiques divers et spécifiques à celui d’un train qui, bondé d’êtres du
présent et du passé en quête de trouver chaussures à leurs pieds, entre dans la
cordonnerie…
Par une multitude de procédés techniques, tous
s’amuseront à recréer les univers sonores tout à fait stupéfiants, notamment celui d’un train en gare puis en voyage.
Aussi, durant l'atelier, il sera intéressant de partager entre nous, de retracer un souvenir touchant ou amusant relié à une paire de souliers. Ces petites histoires personnelles viendront intensifier nos déplacements dans l'espace.
Après l’atelier... le spectacle
Les interprètes offrent au public leur version du train de La cordonnière de la place. L'auditoire y redécouvre les rythmes appris
durant l’atelier et peut se joindre à la performance en les intégrant.
Souliers-scandales...
Je me suis mariée le 17 décembre 1956 et je portais des souliers-sandales... On attendait de la neige cette journée-là. Tout le monde a prié fort pour qu'on n'en ait pas, parce j'avais décidé de porter des souliers-sandales à talons hauts et y'était pas question que je fasse mon entrée à l'église en bottes! Évidemment, on s'est rendu à l'église en taxi. Mais nos prières ont été entendues parce que y'avait pas de neige sur les trottoirs, j'aurais quasiment pu marcher, l'église n'était pas loin de chez nous. On a échangé nos voeux de mariage. Après, on a festoyé un peu avec nos parents et quelques ami(e)s proches.
Comme dans les comptes de fées, il s'est mis à neiger seulement sur la fin de l'après-midi, alors qu'on était en route pour notre voyage de noce à la Sapinière à Val-David. On partait de Grand-Mère dans l'auto que mon frère Arsène nous avait prêtée. C'est mon mari qui conduisait, ensemble on faisait tourner les têtes de tout le monde. En 1956, les mariages inter-raciaux étaient plutôt rares...
Pierrette et Clarence
Souliers font mal!
Le 1er août 1953, je m'en souviens comme si c'était hier! On était pauvres! Je me suis mariée à Shawinigan. Après, moi et mon mari, on a pris l'autobus pour Montréal. Arrivés dans la grande ville, à partir du terminus qui était au coin de Berri et Ontario, on a marché jusqu'à la rue Frontenac pour aller prendre possession de notre petit 2 pièces que mon mari nous avait loué. Mes souliers étaient vraiment trop petits! Pour la dernière portion, j'ai dû enlever mes souliers tellement ils me faisaient mal! Et je me suis rendue pieds nus... Une chance qu'il faisait beau! On riait! On était en amour!...
Présentée par la députée Marjolaine Boutin-Sweet, les 23, 24 et 25 mai 2012 avait lieu l'exposition Moi, mon soulier au Musée du Château Dufresne.
Le vernissage sobre mais réussi de l'exposition a permi aux élèves du cours d'arts plastiques de sec. II, de Geneviève Béliveau, de constater la beauté insoupçonnée de leurs oeuvres.
Rappelons que l'artiste en arts visuels, Julien Bréard, les accompagnait dans ce processus créatif.
"Moi, mon soulier est un beau projet et mérite d’être vu et vécu par plusieurs. Grâce à la passion des artistes, au cheminement qu’ils ont offert à nos élèves, ces derniers se sont investis dans leurs créations et ressentent beaucoup de fierté face à leurs œuvres. Je souhaite à d’autres ce même envol artistique." - Geneviève Béliveau, enseignante en arts plastiques, École secondaire Chomedey-de-Maisonneuve.
L'activité Moi, mon soulier est née de l'aventure de danse-théâtre percussive La cordonnière de la place. Durant le vernissage, accompagnée de Danielle Godin, Philippe Meunier et Valérie Michaud, Carol Jones présentait l'extrait Même page, même pas, même chemin.